Benoot: une première au Tour de France pleine d'ambition
- Publié le 29-06-2017 à 16h03
- Mis à jour le 29-06-2017 à 16h04
Le Gantois dispute son tout premier grand tour. Certains petits signes en disent parfois bien plus long que d’interminables discours. Au moment de s’installer dans un coin de l’hôtel Hyatyt Regency, Tiesj Benoot propose de réaliser l’entretien en français. "Cela me fera un bon exercice." Un instantané qui résume la personnalité du Gantois. À 23 ans (depuis la mi-mars), ce supporter des Buffalos découvrira la plus grande course du monde animé de cette volonté d’apprendre qui l’a amené à conduire de front sa carrière professionnelle avec un master en économie appliquée.
"Cette Grande Boucle sera aussi mon tout premier grand tour, sourit le grand talent de Lotto-Soudal. Je suis très excité à l’idée de découvrir ce grand barnum, mais aussi curieux de voir comment mon organisme réagira à trois semaines de course au plus haut niveau. Je récupère habituellement plutôt bien. Après des courses d’une semaine en WorldTour et des monuments du sport cycliste, le Tour constituait une étape logique. Son timing le place idéalement dans la saison pour un coureur comme moi. Le Giro ne m’aurait pas permis de réaliser une coupure dans la foulée de la campagne du Nord alors que la Vuelta fait concurrence aux épreuves canadiennes que j’apprécie beaucoup. Je suis toutefois conscient d’aller au devant d’un réel défi. Arriver à Paris constituera mon principal objectif."
L’autre visée du Gantois ne se dessine qu’au fil des questions. Souvent dépeint comme ambitieux par ses équipiers, Benoot est de ceux qui savent ce qu’ils veulent. "Je ne voudrais pas sous-estimer l’importance de l’apprentissage, mais je souhaiterais tenter de viser le maillot blanc de meilleur jeune (NdlR : il est le deuxième coureur le plus jeune sur le Tour) lors des cinq premières journées. L’arrivée à Longwy peut me convenir et je crois être capable de livrer une belle prestation sur la Plance des Belles Filles, un effort d’une vingtaine de minutes que je juge dans mes cordes. Je sais toutefois que la concurrence sera sévère avec des gars comme Meintjes, Latour ou Buchmann."